Quelques extraits de l’article de Stéphane Bataillon que vous retrouverez en intégralité sur le site de la Croix et le lien qui suit :

Carême : « Carnet de bord de ma semaine de jeûne en abbaye »

Alors que le Carême 2024 commence ce mercredi 14 février, notre reporter Stéphane Bataillon a participé à une session de jeûne sans nourriture pendant une semaine en décembre, à l’abbaye de Pradines (Loire), en compagnie du père Jean-Luc Souveton et d’une vingtaine d’autres retraitants. Il raconte, au jour le jour, cette expérience physique et spirituelle particulière dans nos sociétés d’opulence…

Chaque jour à 18 heures, nous nous réunissons pour creuser nos ressentis sur les textes de la liturgie. Nous abordons la question de la liberté intérieure à partir d’une phrase de l’Évangile de Matthieu 7,21.24-25 « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur !” que l’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. » Mais quelle volonté ? Linetta, Véronique et Nicole tiquent. Quelle est cette voie à suivre qui résonne pour elles comme une injonction venant s’ajouter aux mille pressions de leurs vies, qui inspire plutôt un manque de liberté que l’inverse ? « En réalité, la volonté de Dieu réside dans ce que je décide de faire et dans la responsabilité que je prends dans cette décision. » Une phrase du père Pierre Ganne, reprise par Jean-Luc Souveton. Je rebondis sur l’une des phrases du pasteur Albert Schweitzer qui me guide : « Le bien, c’est de favoriser la vie, le mal, c’est de l’entraver. » La circulation de nos paroles, créant de nouveau espaces, nous ravit, unis dans ce geste d’appropriation des Écritures qui les rend toujours vivantes et résonantes. La joie de « manduquer la parole » comme un plat délicieux ne s’arrête pas là…

…ÉPILOGUE   …Le jeûne fait – beaucoup – moins rêver qu’une simple retraite. J’y ai pourtant pris énormément de plaisir…

…J’ai envie, plus qu’avant, de vide et d’espace. Je sais, un peu mieux qu’avant, que je peux vivre en étant simplement là, attentif, sans grand besoin. C’est une sécurité intérieure. Une énergie pour continuer la route et goûter aux saveurs rencontrées en chemin. Une confiance nouvelle.

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Écoutez le nouvel épisode de « L’Envers du récit », dans lequel Stéphane Bataillon nous explique pourquoi il a choisi de raconter à la première personne l’expérience du jeûne.

https://www.la-croix.com/religion/careme-carnet-de-bord-de-ma-semaine-de-jeune-en-abbaye-20240213